16/02/2012

Quaresima di a Pace. Communiqué.

A Quaresima di a Pace

Aujourd’hui la Corse, à l’instar de beaucoup d’autres régions, continue à comptabiliser un accroissement régulier des suicides, des exclusions, des « règlements de comptes », des assassinats légitimés par la terrible expression « y a pas de fumée sans feu … », des profondes détresses humaines, autant d’éléments qui nous obligent à y reconnaître la dimension du monstrueux. Méconnaître cette dimension, c’est risquer à s’en tenir à des représentations qui n’auront que l’apparence de la rationalité, de la sécurité, de la paix.

Etre contre « la violence » ne veut pas dire grand-chose, car on ne peut refuser la violence, elle existe. Elle affecte l’homme dans ses propos (sous la forme de mutisme, de mensonge) et dans ses attitudes (mépris, peur, évitement, oppression). Mais nous pensons qu’ensemble nous pouvons la transformer pour la convertir. C’est bien le message auquel nous croyons.

Les histoires de nos différentes confréries religieuses scintillent de ce rôle permanent depuis plus de deux siècles. Cela a été possible par l’adhésion à un minimum de valeurs communes dans un espace de parole respectueuse.

En effet, s’il n’y a pas quelque participation aux mêmes signes et aux mêmes symboles, le remède à « la violence » sera cherché seulement dans la pensée et dans la volonté : il agira peu. La présence à un monde symbolique commun, à une culture, permet, elle aussi, d’éviter le moralisme, de le dépasser.

Et pour partager, ce qui est au premier plan c’est le respect.

Ces observations faites, plusieurs confrères de confréries et paroisses diverses ont décidé, humblement, de vivre ensemble des moments de communion le plus souvent possible. Les formes et les occasions se révèleront si le désir réel existe. Dans un premier temps, nous avons pensé que la période du carême étant l'occasion de se détacher de tout ce qui éloigne de Dieu, nous participerons ensemble et en tenue à la messe des Cendres, pas dans nos paroisses comme de coutume, mais à Saint Jean Baptiste de Bastia à 18 h 30. Les vendredis de carême, associé à un Via crucis dans l’oratoire Saint Roch de Bastia, nous organisons un espace de parole ouvert évidemment à tous dans cet espace sacré.

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